L’image de l’alternance a changé en France. Ce modèle de formation professionnelle, qui mixe enseignement théorique à l’école et pratique en entreprise, a depuis longtemps fait ses preuves, notamment chez nos voisins allemands qui l’utilisent depuis plusieurs dizaines d’années. Les formations en apprentissage rendent en effet les jeunes beaucoup plus employables sur le marché du travail.
Pour la première fois, le cap des 500.000 apprentis a été franchi en 2020 malgré une crise économique sans précédent. Fortement soutenue par les pouvoirs publics et toutes les parties prenantes, l’alternance répond bien aux goûts des jeunes pour se former et s’insérer plus facilement dans le monde professionnel.
L’apprentissage est accessible du CAP à Bac+5
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’apprentissage couvre un large spectre de niveaux d’études, du CAP au Bac+5 !
Cette configuration d’alternance permet d’obtenir une qualification professionnelle, sanctionnée par un diplôme de l’enseignement secondaire, un titre d’ingénieur ou un titre professionnel enregistré au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou encore un diplôme professionnel de l’enseignement supérieur.
Ainsi, l’apprentissage permet non seulement d’obtenir des diplômes, des titres ou des certifications professionnelles identiques à ceux obtenus par la voie classique, mais aussi d’être rémunéré et d’acquérir de l’expérience professionnelle. À tel point que de nombreux jeunes préfèrent opter pour des études en alternance plutôt que des études par la voie classique qui incluent la réalisation d’un stage.
C’est un vrai plus sur un CV si le jeune doit se mettre en quête d’un emploi à l’issue de son contrat d’apprentissage. Pour un employeur, la personne formée en alternance est tout de suite efficace. Il arrive même très fréquemment que l’entreprise ayant recruté un alternant en CDD l’embauche en CDI une fois son diplôme en poche. Outre un salaire, le jeune bénéficie d’une formation gratuite, principalement prise en charge par l’employeur et les pouvoirs publics.
Le nombre d’apprentis dans l’enseignement supérieur ne cesse de croître à un rythme soutenu : + 9 % en 2017–2018 ; + 8,1 % en 2018–2019.
Ce sont désormais 36 % des apprentis qui préparent un diplôme de niveau au moins égal à bac + 2.
On dénombre chaque année plus de 180 000 apprentis préparant un BTS, un bachelor, une licence, un master ou encore un titre d’ingénieur.
L’apprenti ? Un salarié à part entière !
Au sein de l’entreprise d’accueil, les apprentis sont considérés comme des salariés à part entière : les règlements intérieurs et la convention collective leur sont applicables sans aucune distinction. Les apprentis possèdent les mêmes droits et sont soumis aux mêmes obligations. Ils bénéficient d’une rémunération qui correspond à un pourcentage du SMIC .
L’apprentissage, un véritable tremplin vers l’emploi
L’apprentissage permet de bénéficier d’un mode de formation en alternance qui associe formation théorique et immersion dans la vie de l’entreprise.
Il permet d’acquérir à la fois un diplôme professionnel, sous le statut salarié, et une expérience professionnelle à mettre en avant sur le CV. Les apprentis ont donc plus de chances de se voir offrir un emploi à la fin de leur contrat (50 % des ex-apprentis travaillent dans l’entreprise où ils ont suivi leur formation en apprentissage). C’est donc une voie royale pour intégrer le marché de l’emploi dans un délai court.
Ainsi, 8 jeunes sur 10 trouvent un emploi à l’issue d’une formation en apprentissage de niveau Bac + 2 et plus. Plus la formation est adaptée au métier préparé, meilleur est le taux d’insertion dans l’emploi. Les jeunes ayant suivi une formation en alternance sont donc moins affectés que les autres par le chômage.
L’apprentissage : un enjeu qui concerne beaucoup d’acteurs
L’apprentissage est une des réponses aux objectifs de compétitivité des entreprises françaises. Dans le contexte économique actuel, il est un enjeu de croissance durable pour l’économie.
C’est un choix de sécurité et de qualité de parcours pour les jeunes comme pour les entreprises, une voie privilégiée d’accès à la qualification et à l’insertion professionnelle durable.
Enjeu collectif, le développement de l’apprentissage mobilise le gouvernement, les Régions, les chambres consulaires, le service public de l’emploi, mais aussi les employeurs comme les jeunes et leurs familles.